Malgré un travail conséquent de la commission de gestion et finances (CGF), ces groupes politiques ont décidé de faire fi de leurs positions respectives et de leurs engagements pour conclure des arrangements contre-nature. Un retournement de situation justifié uniquement par la défense d’intérêts particuliers, sans prise en compte des arbitrages et choix politiques du Gouvernement dans l’intérêt général de l’Etat. D’aucuns ont beau jeu de louer les discussions constructives en CGF, appeler de leurs vœux une collaboration plus efficace entre exécutif et législatif et finalement, lorsqu’il s’agit de mettre en pratique ces principes louables, ne respecter ni règles, ni cohérence. Cela laisse craindre le pire lorsqu’il faudra trouver des consensus sur des mesures visant à revoir les structures de l’Etat.
Ces pratiques interrogent d’autant plus que ces deux partis gouvernementaux représentent à eux seuls plus de 46% des députés et vont contre la position du gouvernement où ils sont représentés à 60% (80% dès 2025). Le groupe PLR regrette les manigances d’arrière-plan qui se sont produites dans le cadre de l’approbation de ce budget 2025. Les mesures prises à l’emporte-pièce (non structurelles) qui ont été adoptées vont, à n’en pas douter, peser lourdement sur le budget 2026. La menace d’une augmentation d’impôts, qui aura un impact sur le pouvoir d’achat de tous, n’aura sans doute jamais été si proche et les responsables de cette débâcle devront en assumer les conséquences.